« Quand la dépression se fait entendre ... » Identification des caractéristiques vocales permettant la perception d'un état dépressif chez l'interlocuteur
Fichelle, Mathilde
Promotor(s) : Morsomme, Dominique ; Blairy, Sylvie
Date of defense : 3-Sep-2018/11-Sep-2018 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/5696
Details
Title : | « Quand la dépression se fait entendre ... » Identification des caractéristiques vocales permettant la perception d'un état dépressif chez l'interlocuteur |
Author : | Fichelle, Mathilde |
Date of defense : | 3-Sep-2018/11-Sep-2018 |
Advisor(s) : | Morsomme, Dominique
Blairy, Sylvie |
Committee's member(s) : | Laroi, Frank
Verduyckt, Ingrid |
Language : | French |
Number of pages : | 121 |
Keywords : | [en] perception [en] depressive [en] anhedonia [en] voice [en] vocal [en] emotion [en] feeling [en] prosodia [en] speech [en] hear [en] acoustic [fr] dépression [fr] anhédonie [fr] prosodie [fr] voix [fr] logopédie [fr] orthophonie [fr] emotion [fr] perception [fr] acoustique |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Multidisciplinary, general & others |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student General public |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en logopédie, à finalité spécialisée en voix |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] Les études concernant la perception des émotions à travers la voix sont nombreuses et remontent à plusieurs années.
Un lien a donc été clairement établi entre les états mentaux émotionnels et les caractéristiques vocales de chacun
(Damasio, 1999). De nombreux facteurs prosodiques perceptifs ont déjà été désignés, dans différentes études, comme
attestant tout particulièrement du caractère dépressif d’une voix. Les recherches réalisées jusqu’alors ont d’ailleurs
montré que des auditeurs étaient capables de percevoir des différences prosodiques au niveau de la fréquence, de
l’intensité, du débit et de l’articulation dans la voix de personnes dépressives (Darby & Hollien, 1977; Grichkovtsova,
Morel, & Lacheret, 2012).
Cette étude fait suite à celles de J. Evrard et L. Pascal, débutées en 2015 au sein de l’ULV. L’objectif est de chercher à
savoir si un auditeur naïf serait en mesure de percevoir les modifications prosodiques affectant la voix de sujets
dépressifs. Pour cela, nous avons recruté d’un jury d’écoute de 31 auditeurs, âgés de 20 à 50 ans, recrutés selon des
critères spécifiques (audition intègre, bonne santé mentale, non experts) et ignoraient l’objectif de l’étude. Certains
échantillons vocaux de patients dépressifs et non dépressifs récoltés par J. Evrard et L. Pascal ont été sélectionnés et
étaient présentés aux auditeurs naïfs grâce à un logiciel de comparaisons par paires. Ils devaient évaluer auditivement
les échantillons entendus, afin de déterminer les caractéristiques vocales perçues ou non auditivement. Les auditeurs
étaient soumis à des questions du type « Laquelle de ces 2 voix vous semble la plus... ? ». L’auditeur répondait « A »,
« B » ou « similar ». Deux séances d’écoute de 45min ont été organisées, entre 7 et 14 jours d’intervalle. Lors de la
première séance, les paramètres vocaux ciblés étaient la lenteur d’énonciation et la monotonie. Lors de la seconde
séance, la réplication des résultats concernant ces 2 paramètres était contrôlée, ainsi qu’un jugement auditif visant à
analyser la perception auditive d’un caractère déprimé dans la voix. Quelques questions qualitatives supplémentaires
ont également été proposées aux juges naïfs sur papier afin de récolter les avis subjectifs des auditeurs sur les voix
entendues, d’investiguer leurs représentations mentales, et de contrôler la compréhension des termes techniques
utilisés.
Une fois récoltés, les résultats ont été organisés de façon ordinale par le logiciel pairwise. Le coefficient de Kendall et
le Z de Fisher ont été utilisés. Les analyses ont permis de juger le lien entre le statut dépressif ou non du sujet entendu
et la place de son rang sur les classements ordinaux obtenus.
Les résultats montrent que la lenteur d’énonciation, due aux ralentissements psychomoteur, attentionnel et mnésique
présents dans la dépression, a bien été perçue par les auditeurs naïfs de ma cohorte et ce pour des voix totalement
inconnues. Le pourcentage de monotonie, par contre, n’a visiblement pas été perçu par les auditeurs naïfs. Enfin,
concernant la perception d’un caractère vocal déprimé, les auditeurs semblent avoir basé leur jugement sur la
combinaison de 3 paramètres vocaux : la lenteur d’énonciation, un haut pourcentage de courbes intonatives descendantes ainsi que peu de variations de directions prosodiques.
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