Les réseaux d'enseignement : Moulins à vent de Don Quichotte ou pourfendeurs d'égalité ?

Abstract

“Se battre contre des moulins”, ce n’est pas simplement tenter de réaliser une chose qui est peine perdue. C’est se tromper de cible, voire s’inventer une cible. C’est se créer un combat qui n’est pas le bon ou qui n’a pas lieu d’être.

La coexistence des réseaux d’enseignement, lorsqu'elle est évoquée, est régulièrement pointée du doigt par des membres du corps enseignants comme source d’injustice, d’inégalités, de dépenses, ou au contraire, de diversité, d’économies, d’épanouissement. Mais qu'en est-il réellement ? Dans un sens comme dans l'autre, peuvent-ils appuyer ce qui oscille entre un sentiment et une intime conviction ?

Cette interrogation sera abordée à revers par l’intermédiaire d’une question de recherche centrale : L’article 6 du décret Mission est un article imposant une norme qualitative, de valeur, voire une idéologie. A côté de cet article, de son décret, gravitent de nombreux autres textes ; d'autres décrets, des circulaires en nombre, apportant sans cesse de nouvelles consignes de mise en application de la norme. Que pensent les enseignants de cet article 6 et des valeurs qu'il défend ? Mais surtout, que pensent-ils de sa compatibilité -ou de son incompatibilité- avec les autres normes qui leur sont imposées et qui régulent leur institution dans l’enseignement secondaire général ?

Comment la coexistence des réseaux est-elle abordée par les enseignants lorsque les questions portent sur le problème, et non plus sur un coupable tout désigné ? Est-elle encore seulement évoquée ?