Le bien-être animal dans les élevages biologiques

Abstract

L’intérêt pour le bien-être animal ne cesse de croître et il en va de même pour l’élevage biologique. Une part croissante de la population choisit de se tourner vers le bio pour diverses raisons telles que la protection de la santé, le goût des aliments… mais certains font aussi ce choix pour le bien-être animal. Au travers d’une recherche bibliographique, ce travail traite la question suivante : l’élevage biologique garantit-il un bien-être certain à l’animal ? L’élevage biologique doit, en Europe, respecter au minimum la réglementation européenne en vigueur. Néanmoins, en fonction du pays dans lequel l’élevage se situe, les réglementations peuvent, en réalité, varier. Les pays peuvent suivre les réglementations européennes à la lettre, ou bien, se montrer plus strict encore que ces dernières. A titre d’exemple, la réglementation européenne exige l’accès à un espace extérieur en agriculture biologique. Cependant, l’élevage peut se faire soit complètement à l’extérieur comme en Italie, soit à l’intérieur mais l’animal doit pouvoir alors bénéficier d’un espace de plein air. Ce dernier se résume tantôt à une simple courette bétonnée recouverte d’une litière (strict minimum requis par l’Europe), tantôt à une prairie obligatoire dans certains pays comme le Danemark. L’agriculture biologique souhaite des niveaux de bien-être élevés. Le bien-être peut être évalué grâce aux 5 libertés énoncées par le Farm Animal Welfare Council : la liberté de ne pas avoir faim, ni soif ; de pouvoir réagir à l’inconfort ; de pouvoir réagir à la douleur, aux blessures ou aux maladies ; de pouvoir réagir à la peur ; d’exprimer des comportements normaux. La comparaison entre élevage biologique et conventionnel peut maintenant être réalisée de manière objective. Par exemple, l’élevage biologique offre des densités de population moindres par rapport à l’élevage conventionnel, améliorant donc le confort ; l’animal est parfois dans l’incapacité d’effectuer des comportements normaux (bain de boue apprécié des porcs…) alors même que l’élevage est de type biologique, alors que d’autres comportements tels que le picage ou le grattage, peuvent être effectués aussi bien en élevage biologique que conventionnel. De plus, lié à cet espace de plein air, l’animal est à risque de prédation, de parasitisme, de maladies… Or la réglementation européenne fixe des limites en ce qui concerne l’usage des traitements vétérinaires allopathiques… Allant parfois à l’encontre de ce bien-être. Au terme de ces recherches, peu d’éléments permettent donc d’affirmer avec certitude que le bien-être de l’animal est mieux respecté en milieu biologique. Dans chacun des systèmes, des choses peuvent (ou doivent) être améliorées pour pouvoir ainsi espérer obtenir un élevage plus respectueux de l’animal et de son bien-être.