Les spécialités autorisées en Belgique dans le traitement de la démodécie

Abstract

La démodécie est une maladie inflammatoire parasitaire que l’on retrouve essentiellement chez le chien et plus rarement chez les autres espèces animales. L’acarien responsable appartient au genre Demodex et vit au niveau des follicules pileux et des glandes sébacées. Cette dermatose survient dans le jeune âge et chez l’adulte sous la forme de différents tableaux cliniques, qui nécessiteront une prise en charge thérapeutique adaptée. La démodécie est une maladie multifactorielle dont il est important d’investiguer les causes sous-jacentes, afin d’instaurer un traitement optimal. Chez le jeune animal, elle peut se résoudre spontanément. Un traitement acaricide et antibiotique lors de complications bactériennes peut s’avérer nécessaire, en particulier chez l’adulte et dans les formes généralisées. Des guidelines ont été écrites en 2011 par un comité de spécialistes. Parmi les principes actifs étudiés dans celles-ci, l’amitraz a été retiré du marché, l’ivermectine et la doramectine n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) contre la démodécie, l’oxim de milbémycin et la moxidectine sont disponibles en association. Et enfin d’autres ont été ajoutés à l’arsenal thérapeutique après cette publication. Ainsi, dans les années 2010, les isoxazolines ont été mises sur le marché. Parmi celles-ci, certaines ont une AMM contre la démodécie et d’autres n’en possèdent pas actuellement. L’association imidaclopride et moxidectine montre une évolution plus rapide lors de traitement hebdomadaire que mensuel, avec des effets indésirables ne semblant pas supérieurs. Cependant, quel que soit le plan thérapeutique, elle ne permet pas une guérison totale. Le sarolaner requiert moins d’administrations que cette association et permet d’obtenir une efficacité supérieure. L’afoxolaner existe seul ou en association avec l’oxim de milbémycin. Seul, il est plus efficace lors de traitements plus rapprochés. L’association ne semblerait pas plus efficace, car la milbémycine oxime présente un temps de demi-vie court, ce qui semblerait peu efficace dans la lutte contre cet acarien.