Entre anxiété et sentiment d'auto-efficacité, quel impact de l'ancienneté chez les enseignants : Étude exploratoire

Abstract

Avec un taux d’abandon de fonction chez les enseignants du primaire de presque 14% dans les cinq premières années d’enseignement, et une refonte de la formation initiale prévue prochainement, nous avons tenté d’investiguer tout au long de ce travail de recherche l’impact que pouvait avoir l’ancienneté sur différents facteurs psychologiques. Bien que le taux d’abandon de la fonction ne soit pas le plus élevé dans l’enseignement, et que la littérature aborde d’autres facteurs de décrochage chez les enseignants novices, nous avons voulu étudier la place du bien-être de l’enseignant au moyen de facteurs tels que l’anxiété, le sentiment d’auto-efficacité et l’estime de soi. Dans une visée exploratoire, et en mettant à l’épreuve une série d’hypothèses, nous avons tenté de vérifier si l’ancienneté ne jouait pas le rôle d’un « facteur de protection » à l’égard d’affects négatifs pouvant impacter le bien-être des enseignants. Pour ce faire, nous avons soumis à 64 enseignants du primaire, un questionnaire composé de trois échelles. Ces trois échelles mesuraient donc respectivement le taux global : d’anxiété (State-Trait Anxiety Inventory), du sentiment d’auto- efficacité (Teachers’ Sense of Efficacy Scale) et d’estime de soi (Rosenberg Self-Esteem Scale). Ensuite, sur base d’analyses statistiques nous avons présenté une série de résultats qui ont fait l’objet d’une confrontation avec la littérature. Enfin, il est à noter que cette recherche est qualifiée d’exploratoire, et peut avoir le mérite d’ouvrir la discussion sur un sujet peu abordé dans le système éducatif de la Fédération Wallonie-Bruxelles, soit le bien-être des enseignants.