Impacts de la réglementation de Bâle III en matière des fonds propres sur l'activité bancaire belge.

Abstract

Dans cette étude, nous avons analysé l’effet des dispositifs prudentiels de Bâle III en matière des fonds propres sur l’activité bancaire belge. Pour y parvenir, nous avons exploité des données relatives aux variables représentants l’activité bancaire belge à savoir les crédits, les dettes interbancaires, la rentabilité, la productivité, solvabilité, les dépôts et le hors bilan, extraites de la base de données publique de Febelfin. Ces données couvrent la période allant de 2000 à 2017, avec des sauts d’années de 5 ans entre 2000 et 2015. L’analyse des données de ces variables prises individuellement et parallèlement avec celles des fonds propres montre que l’augmentation de ces derniers induite par la nouvelle réglementation a eu un impact positif sur la rentabilité, la solvabilité et la productivité des banques ainsi que sur les dépôts des clients auprès des banques. Toujours, cette augmentation a entrainé une diminution des dettes interbancaires et l’effet sur le hors bilan est resté ambigüe. L’analyse de l’évolution des crédits révèlent que les montants octroyés par les banques ont augmenté au cours de la période d’étude. Toutefois, cette augmentation n’est pas liée à l’augmentation des fonds propres. Cette augmentation témoigne juste de la politique de facilitation et de promotion des crédits introduite en Belgique depuis quelques années. Néanmoins, l’évolution des montants des crédits montre que les banques financent de plus en plus l’économie belge, par les crédits qu’elles octroient aux agents économiques. Ainsi, nous avons conclu que les réglementations en matière de fonds propres ont eu un impact positif sur l’activité bancaire belge. L’économie belge ayant aussi bénéficié de cette bonne performance du secteur bancaire belge.