La satisfaction des besoins existentiels, relationnels, de développement et de pouvoir a-t-elle un impact sur l’implication des membres dans une Communauté de Pratique ?

Abstract

Nous évoluons dans une société qui met l’individu au centre et ce en accord avec la philosophie libérale qui sous-tend celle-ci. Cependant, dans le monde du travail, la collaboration est mise en avant comme une compétence nécessaire à tous. Cette étude s’intéresse aux Communautés de Pratique (CoP). Ce concept, développé par Lave et Wenger dans les années quatre-vingts, se veut rassembleur. Il place la collaboration au centre d’un processus qui réunit des personnes partageant les mêmes pratiques. L’objet de cette recherche est de mieux appréhender les processus motivationnels qui poussent des personnes à s’engager et s’impliquer dans une Communauté de Pratique. Il s’agit d’une étude qualitative exploratoire réalisée au sein d’une Communauté de Pratique du projet Health CoP. Ce projet, mené par le Centre de Recherche sur l’Instrumentation, la Formation et l’Apprentissage de l’Université de Liège, a pour objectif la mise en place de CoP dans le domaine de la santé. Nous proposons et éprouvons un cadre conceptuel développé à partir de théories de la motivation issues du domaine professionnel et du contexte scolaire. Celui-ci pourrait servir à d’autres études afin d’affiner la compréhension de ces processus motivationnels. Les résultats obtenus nous permettent déjà de mieux comprendre ce qui motive les individus à s’impliquer dans une Communauté de Pratique.