Le surcyclage des feuilles d'ananas en similicuir végétal: un axe de développement socio-économique pour les agriculteurs béninois?
Potiau, Maëlig
Promotor(s) : Minne, Luc
Date of defense : 7-Sep-2022 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/15898
Details
Title : | Le surcyclage des feuilles d'ananas en similicuir végétal: un axe de développement socio-économique pour les agriculteurs béninois? |
Translated title : | [en] The upcycling of pineapple leaves into plant-based leatherette: a socio-economic development opportunity for Beninese farmers? |
Author : | Potiau, Maëlig |
Date of defense : | 7-Sep-2022 |
Advisor(s) : | Minne, Luc |
Committee's member(s) : | Gbaguidi, Félix
Tychon, Bernard |
Language : | French |
Number of pages : | 233 |
Keywords : | [fr] Ananas, surcyclage, chaine de valeur, cuir, végétal, feuilles, fibres, Bénin, transformation, déchet organique. |
Discipline(s) : | Life sciences > Environmental sciences & ecology |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en sciences et gestion de l'environnement, à finalité spécialisée pays en développement |
Faculty: | Master thesis of the Faculté des Sciences |
Abstract
[fr] La transformation de peaux animales en cuir utilisé comme habits existe depuis nos ancêtres à l’ère du Paléolithique. Au fil du temps, les techniques de transformation ainsi que les outils et machines utilisés pour obtenir un produit le plus performant possible ont évolués. De plus, avec l’apparition de l’industrialisation aux siècles passés et les exigences de la société moderne, les fabricants de cuir ont développé des modes de fabrication plus rapides et moins couteuses, mais plus néfastes pour l’environnement. Les problèmes principaux se retrouvent dans l’utilisation de métaux lourds (tel que le chrome) pour le tannage, les conditions de travail inhumaines dans certains pays en développement ou encore la quantité d’eau et de produits chimiques utilisés. De plus, avec l’apparition des conscientisations environnementales, de concept comme le « Jour de Dépassement de la Terre » qui est de plus en plus tôt chaque année, de problèmes liés au réchauffement climatique et des mouvements en faveur de la protection des animaux, l’utilisation du cuir est parfois remise en question. En parallèle, de nombreux similicuirs vont voir le jour ces dernières années ; d’abord les similis synthétiques à base de dérivés de pétrole (tel que les plastiques PU et PVC) et puis plus récemment, les similis fabriqués à partir de fibres végétales (en plus ou moins grande partie, mais toujours avec un minimum de plastique au sein de l’équation). La recette n’est pas encore parfaite, mais elle a toutefois le mérite d’exister, d’autant plus que le développement des technologies permet assez rapidement de trouver des solutions aux problèmes (comme l’utilisation de PU plus écologique en alternative au PVC).
D’autres part, la République du Bénin est le 4ème plus gros producteur d’ananas du continent africain. Pourtant, ce sont souvent les produits bruts qui sont commercialisés et il existe très peu de création de valeur ; dans la majorité des cas, les ananas sont soit transformés en jus, soit séchés. En revanche, après la récolte des fruits, les feuilles des plants d’ananas (jusqu’à une soixantaine par plant) sont considérées comme un déchet. Il leur arrive d’être brulées, ou alors, ces dernières sont laissées à même le champs, finissant par se composter. Pourtant, ces feuilles qui sont composées en partie de fibres végétales, pourraient être transformées en similicuir naturel pouvant être utilisé pour confectionner des vêtements, des chaussures ou encore divers accessoires tels que des ceintures, sacs, pochettes, porte-monnaie, du mobilier d’intérieur, etc.
Dès lors, les feuilles des plants d’ananas du Bénin considérées comme un déchet, pourraient en réalité être transformées (« surcyclées ») en un produit d’utilité supérieure écoresponsable et former un axe de développement socio-économique intéressant pour les agriculteurs locaux.
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