Etude de l'utilisation de voitures hybrides rechargeables dans la société AKKA.

Abstract

A l’heure où les centrales nucléaires ferment en Belgique, où la guerre Russo-Ukrainienne bat son plein et où la crise énergétique fait la une de la presse partout dans le monde, l’électrification des voitures semble être une des solutions envisagées en Europe, et plus spécifiquement en Belgique, pour garantir notre avenir et sauvegarder notre planète. S’agit-il d’un « cache-misère » ou d’une véritable solution ? Cette problématique a été étudiée à l’aide d’un test sur une dizaine de voitures hybrides dans la société AKKA Technologies, dotée d’une flotte globale de plus de 500 voitures de société en Belgique. Les aspects fiscaux, environnementaux et sociétaux ont été abordés. Au point de vue fiscal tout d’abord, l’état belge a mis en place de nombreux incitants depuis quelques années pour favoriser la transition vers des véhicules à faibles (ou zéro) émissions. Certains avantages octroyés aux voitures de sociétés thermiques vont par ailleurs disparaitre progressivement, amplifiant ainsi l’avantage concurrentiel que représentent les voitures électriques, et hybrides dans une moindre mesure. Sur l’aspect écologique, une différence flagrante n’est malheureusement pas, à ce stade, observable entre les voitures thermiques et les voitures dotées d’une batterie et d’un moteur électrique. Un des éléments majeurs qui influence l’intérêt écologique d’une voiture électrique est le mix énergétique, mais celui-ci diffère selon le pays et la période étudiés. L’intérêt écologique des voitures électriques ne semble donc pas garanti. Dans le cas des voitures hybrides, celles-ci dépendent, outre le mix énergétique, de leur utilisation. Malheureusement, un manque d’infrastructure criant en Belgique et une autonomie faible des modèles utilisés ont affectés de manière conséquente le projet réalisé chez AKKA. Sur l’aspect sociétal enfin, les différentes études menées ont permis de mettre en évidence le manque de motivation et les différentes craintes des employés liées aux voitures électriques ou hybrides. Seul un tiers des interrogés étaient intéressés par ce genre de voiture. A l’inverse, proposer des voitures hybrides ou électriques à ces personnes permet de lancer la transition de la flotte et semble améliorer leur satisfaction. Pour conclure, il faudra à l’avenir chez AKKA promouvoir, informer et rassurer sur les voitures électriques car, au point de vue fiscal, celles-ci devraient devenir incontournables dans les prochaines années. La technologie évoluant rapidement, on peut s’attendre par ailleurs à une meilleure efficacité de ces voitures et donc un impact écologique réduit.