Quel(s) sens les institutrices maternelles attribuent-elles aux collaborations avec des logopèdes et des puéricultrices ?

Abstract

Depuis la réforme de la formation initiale des enseignants entrée en vigueur en 2023, les pratiques collaboratives entre professionnelles sont préconisées. Néanmoins, aucune précision n’est apportée quant aux modalités de ces pratiques collaboratives ni aux bénéfices que peuvent en tirer les différentes protagonistes. À l’heure où deux visions majeures de l’école maternelle se confrontent sur la scène internationale : l’une positionnant les apprentissages comme prioritaires alors que l’autre priorise une approche holistique de l’enfant, les collaborations peuvent venir soutenir l’une ou l’autre de ces visions selon la manière dont elles sont mises en œuvre. Les collaborations sont étudiées par des chercheurs mais les collaborations en école maternelle ne le sont que peu, voire pas du tout. Les facteurs influençant la collaboration de manière générale sont connus mais ceux propres à l’école maternelle ne le sont pas. Une diversité de professionnels peut se rendre dans ce milieu dont les logopèdes et les puéricultrices qui y font de plus en plus leur place et se montrent comme essentielles auprès des enfants. Sont-elles aussi essentielles auprès des institutrices ? C’est ce que nous avons cherché à savoir. Nous avons tout d’abord voulu comprendre quel sens les institutrices maternelles accordaient-elles à ces collaborations mais aussi comprendre les facteurs qui influençaient ce sens. Pour cela des institutrices maternelles travaillant avec les deux types de professionnelles ont été interrogées sur leurs expériences de collaboration avec les logopèdes et les puéricultrices afin d’identifier les facteurs qui régissent le sens accordé par les institutrices à ces collaborations.