Étude comparative de trois méthodes d'inventaire des micromammifères en Wallonie
Philippot, Adèle
Promotor(s) : Licoppe, Alain
Date of defense : 26-Aug-2024 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/21250
Details
Title : | Étude comparative de trois méthodes d'inventaire des micromammifères en Wallonie |
Translated title : | [en] Comparative study of three methods for surveying small mammals in Wallonia |
Author : | Philippot, Adèle |
Date of defense : | 26-Aug-2024 |
Advisor(s) : | Licoppe, Alain |
Committee's member(s) : | Monty, Arnaud
Lhoest, Simon Vermeulen, Cédric |
Language : | French |
Number of pages : | 83 |
Keywords : | [en] wildlife inventories [en] camera traps [en] live traps [en] environmental DNA [en] small mammals [en] water shrew [en] Neomys fodiens [en] Wallonia [fr] inventaires faunistiques [fr] pièges photographiques [fr] piégeage vivant [fr] ADN environnemental [fr] micromammifères [fr] musaraigne aquatique [fr] Neomys fodiens [fr] Wallonie |
Discipline(s) : | Life sciences > Environmental sciences & ecology Life sciences > Zoology |
Research unit : | Département de l'Etude du Milieu Naturel et Agricole (DEMNA) |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en bioingénieur : gestion des forêts et des espaces naturels, à finalité spécialisée |
Faculty: | Master thesis of the Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT) |
Abstract
[en] Context : Considering the importance of improving knowledge of species, communities and ecosystems for
their protection and management, it is essential to study the effectiveness of different inventory
methods, particularly for under-studied taxa such as small mammals.
Objectives : This study aims to (i) determine the detection efficiency of three small mammal inventory
methods, (ii) determine the efficiency in terms of time and cost of these three methods and (iii)
analyse the influence of environmental factors on the detection of small mammals.
Location : Semois Valley, Wallonia, South-East Belgium.
Participants : The Department for the Study of the Natural and Agricultural Environment, the Semois and Chiers
River Contract, the Semois Valley National Park and the Flemish Institute for Nature and Forest
Research.
Methods : Inventory methods using photographic traps adapted to the study of small mammals, live trapping
and analysis of environmental DNA samples from water and soil were tested at 12 sites bordering
watercourses in the Semois catchment area. At each of these sites, 5 adapted photographic traps,
20 Sherman brand live traps set in pairs, 20 water DNA sample collection points and 20 soil DNA
sample collection points were placed along a 100 meter transect. Each survey period lasted 4
nights.
Results : The adapted photographic traps detected 5 taxa of small mammals and the live traps detected 6.
Live traps allow precise identification of species, unlike photographic traps, which nevertheless
detected taxa on a greater number of sites and on average twice as many taxa per site. The 4
nights of sampling were not always necessary to achieve the maximum number of detections in
this study. Nevertheless, no method reached a detection plateau. Live traps outperformed
photographic traps after 5.5 surveys. Environmental DNA was the only method to capture the
target species (Neomys fodiens), with better results for water samples than for soil samples. eDNA
is fast and economical, but camera traps are more cost-effective in the long term. The main
environmental factors are the width of the watercourse, the height of the bank and the species
richness of the vegetation.
Discussion : This study has several limitations, in particular the small amount of data collected over two months
and the unfavourable weather conditions, which influenced the results. Despite this, certain
trends are consistent with the literature. Photographic traps detected more taxa, but with often
limited identification, unlike live traps, which captured a wide diversity of small mammals but
required more effort. Environmental DNA showed great potential despite the need for further
validation. In the long term, photographic traps are more economical and less labour-intensive,
although they do present a risk of theft. The analysis of environmental factors did not provide any
clear conclusions, but more precise surveys could confirm the impact of weather conditions.
Camera traps are useful for participatory science, while live traps raise ethical questions.
Conclusion : This study analyses small mammal sampling methods in Wallonia to help identify the most suitable
for the study objective, improving the monitoring of rare species and enabling investment in
larger-scale studies, facilitating ecosystem management
[fr] Contexte: Considérant l’importance d’améliorer la connaissance des espèces, des communautés et des
écosystèmes, pour leur protection et leur gestion il est essentiel d’étudier l’efficacité des
différentes méthodes d’inventaire, particulièrement pour les taxons sous étudiés tels que les
micromammifères.
Objectifs : Cette étude vise à (i) déterminer l’efficacité de détection de trois méthodes d’inventaires des
micromammifères, (ii) déterminer l’efficacité en termes de temps et de coût de ces trois
méthodes et (iii) analyser l’influence des facteurs environnementaux sur la détection des
micromammifères.
Localisation : Vallée de la Semois, Wallonie, Sud-Est de la Belgique.
Acteurs : Le Département de l’Etude du Milieu Naturel et Agricole, le Contrat Rivière Semois et Chiers, le
Parc National de la Vallée de la Semois et l’institut flamand de recherche sur la nature et la forêt.
Méthodes : Les méthodes d’inventaires par pièges photographiques adaptés à l’étude des micromammifères,
par piégeage vivant et par analyse d’échantillons d’ADN environnemental d’eau et de sol ont été
testées sur 12 sites bordant des cours d’eau du bassin hydrographique de la Semois. Dans chacun
de ceux-ci, 5 pièges photographiques adaptés, 20 pièges vivants de la marque Sherman mis deux
à deux, 20 points de relevé d’échantillons d’ADNe d’eau et 20 points de relevé d’échantillons
d’ADNe de sol ont été placés le long d’un transect de 100 mètres. Chaque période d’inventaire a
duré 4 nuits.
Résultats : Les pièges photographiques adaptés ont détecté 5 taxons de micromammifères et les pièges
vivants en ont détecté 6. Les pièges vivants permettent une identification précise des espèces,
contrairement aux pièges photographiques, qui ont cependant détecté des taxons sur un plus
grand nombre de sites et en moyenne deux fois plus de taxons par site. Les 4 nuits
d’échantillonnage n’étaient pas toujours nécessaires pour atteindre le maximum de détections de
cette étude. Néanmoins, aucune méthode n’a atteint un plateau de détection. Les pièges vivants
surpassent les pièges photographiques après 5,5 inventaires. L’ADN environnemental est la seule
méthode ayant capté l’espèce cible (Neomys fodiens), avec de meilleurs résultats pour les
échantillons d’eau que de sol. L'ADNe est rapide et économique, mais les pièges photographiques
sont plus rentables à long terme. Les principaux facteurs environnementaux sont la largeur du
cours d’eau, la hauteur de la berge et la richesse spécifique de la végétation.
Discussion : Cette étude présente plusieurs limites, notamment la faible quantité de données collectées sur
deux mois et les conditions météorologiques défavorables, influençant les résultats. Malgré cela,
certaines tendances correspondent à la littérature. Les pièges photographiques ont détecté plus
de taxons, mais avec une identification souvent limitée, contrairement aux pièges vivants, qui ont
capté une grande diversité de micromammifères mais nécessitent plus d'efforts. L'ADN
environnemental a montré un grand potentiel malgré un besoin de validation supplémentaire. À
long terme, les pièges photographiques sont plus économiques et moins exigeants en main-
d'œuvre, bien qu'ils présentent un risque de vol. L'analyse des facteurs environnementaux n'a pas
fourni de conclusions claires, mais des relevés plus précis pourraient confirmer l'impact des
conditions météorologiques. Les pièges photographiques sont utiles pour la science participative,
tandis que les pièges vivants posent des questions éthiques.
Conclusion : Cette étude analyse les méthodes d'échantillonnage des micromammifères en Wallonie pour
aider à identifier la plus adaptée à l’objectif d’étude, améliorant la surveillance des espèces rares
et permettant des investissements dans des études à plus grande échelle, facilitant la gestion des
écosystèmes.
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