État des lieux des pratiques d'utilisation des doigts dans l'enseignement des mathématiques auprès des enseignants de la 3ème maternelle à la 6ème primaire et des enseignants du spécialisé : influence des caractéristiques démographiques, des croyances et du sentiment de compétence.

Abstract

Ce mémoire s'inscrit dans la continuité des travaux de Mutlu et al. (2020), ainsi que de Poletti et al. (2023). Il vise à enrichir la recherche sur les pratiques des enseignants en matière d'utilisation des doigts dans l'apprentissage des mathématiques, tout en tenant compte des limites identifiées par ces auteurs. Dans cette perspective, l'objectif principal de cette étude est de répondre à la question de recherche suivante : « Quel est l'impact des croyances, du sentiment de compétence et des caractéristiques des enseignants sur les pratiques d'utilisation des doigts dans l'enseignement fondamental général et spécialisé en Belgique francophone ? ». Afin répondre à cette question, un questionnaire en ligne a été élaboré. Il cible les quatre facteurs clés de cette recherche. L'analyse des réponses collectées vise à dresser un tableau des pratiques en matière d'utilisation des doigts dans l'enseignement des mathématiques en Belgique francophone, tout en identifiant les facteurs potentiellement influents sur l'attitude des enseignants à l'égard de cette méthode pédagogique. L’analyse de données a principalement été réalisée à l'aide de tests chi-carrés, car ce test permet de déterminer s'il existe une relation significative entre les variables étudiées. Par ailleurs, c’est également la méthodologie qui a été mise en application par Poletti et al. (2023). Le traitement des données a quant à lui été réalisé à l’aide d'un programme développé en Python, utilisant ses bibliothèques dédiées à l'analyse statistique. Les résultats indiquent que les pratiques des enseignants sont davantage influencées par leurs croyances concernant les avantages et inconvénients de l'utilisation des doigts plutôt que par les croyances liées à la limite d'âge pour cette pratique. De plus, ces pratiques semblent également être affectées par le niveau scolaire des élèves. Toutefois, les analyses n'ont pas révélé d'impact significatif du type d'enseignement ou des caractéristiques démographiques sur les croyances des enseignants, ni du sentiment de compétence sur les pratiques d'enseignement relatives à l'utilisation des doigts dans les apprentissages mathématiques. Certains facteurs de cette étude, notamment la taille et la représentativité des échantillons, pourraient limiter la généralisation des conclusions. De plus, étant donné la complexité des dynamiques observées, il est nécessaire d’explorer plus en détail les mécanismes sous-jacents.