Comment les enseignants d'une classe d'accueil de niveau préscolaire en FW-B se représentent-ils la notion de « care » dans leur profession ?

Abstract

Dans le domaine de l’éducation préscolaire, une mise en tensions existe entre les exigences scolaires et le développement affectif des enfants, notamment dans les systèmes éducatifs « divisés », comme c’est le cas en Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, l’accent est mis sur les apprentissages cognitifs et structurés, parfois au détriment de la prise en compte des besoins des élèves. Sur le terrain, l’accueil d’un enfant à partir de deux ans et demi implique pourtant une attention particulière aux besoins affectifs et émotionnels. Le care, souvent implicite et invisible dans les pratiques des enseignants, semble pourtant essentiel au niveau préscolaire. L'importance d’une meilleure prise en compte du développement holistique des enfants est un des défis majeurs pour le futur. C’est dans ce contexte que cette recherche vise à comprendre comment deux enseignants de classes d’accueil en province de Liège perçoivent cette dimension du care dans leur pratique professionnelle et comment cette notion se manifeste au quotidien, en particulier dans un contexte visant principalement des objectifs d'apprentissage formels.

Pour répondre à cette question, une méthodologie qualitative fondée sur des observations non participantes et des entretiens à visée compréhensive ont été menés. Ces matériaux ont été analysés en s’inspirant de la méthode par théorisation ancrée, afin d’explorer plus en profondeur la manière dont les enseignants naviguent entre les attentes institutionnelles et les besoins affectifs des enfants.