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MASTER THESIS

Vivre en appartement en dehors des centralités : une étude des déterminants résidentiels en milieu périurbain : le cas de la Basse-Meuse

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Ulas, Tozan ULiège
Promotor(s) : Halleux, Jean-Marie ULiège
Date of defense : 26-Jun-2025/27-Jun-2025 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/22939
Details
Title : Vivre en appartement en dehors des centralités : une étude des déterminants résidentiels en milieu périurbain : le cas de la Basse-Meuse
Translated title : [en] Living in an apartment outside urban centers: a study of residential determinants in peri-urban areas – the case of the Basse-Meuse
Author : Ulas, Tozan ULiège
Date of defense  : 26-Jun-2025/27-Jun-2025
Advisor(s) : Halleux, Jean-Marie ULiège
Committee's member(s) : Bianchet, Bruno ULiège
Devillet, Guénaël ULiège
Language : French
Number of pages : 116
Discipline(s) : Social & behavioral sciences, psychology > Human geography & demography
Engineering, computing & technology > Architecture
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Degree: Master en sciences géographiques, orientation générale, à finalité spécialisée en urbanisme et développement territorial
Faculty: Master thesis of the Faculté des Sciences

Abstract

[fr] En Belgique, la maison individuelle demeure historiquement le modèle résidentiel dominant. Elle est perçue comme un symbole de réussite sociale, de stabilité et d’ancrage territorial. Cet attachement s’explique par des politiques publiques ayant favorisé l’étalement urbain et facilité l’accession à la propriété, mais aussi par des représentations culturelles profondément ancrées, telles que le mythe du « bonheur à la campagne » (Kayser, 1996 ; Hervieu et Viard, 2001). Dans ce contexte, la province de Liège illustre bien cette tendance, avec près de 80 % des transactions immobilières portant sur des maisons (Baromètre des notaires, 2023).
Cependant, le paysage résidentiel évolue. La raréfaction et l’augmentation du prix du foncier, les politiques de densification, le vieillissement de la population et la réduction de la taille des ménages transforment les besoins résidentiels. Depuis 2003, le nombre de permis de bâtir pour des appartements dépasse celui des maisons, traduisant un changement progressif dans l’offre, mais aussi dans la demande. Ce basculement touche désormais les espaces périurbains, traditionnellement dominés par l’habitat pavillonnaire. C’est dans ce contexte de transition que s’inscrit ce mémoire, dont l’objectif est d’analyser les motivations des ménages qui choisissent de vivre en appartement en dehors des centralités, et d’évaluer leur niveau de satisfaction résidentielle, est-ce un choix ou une contrainte ?
La méthodologie repose sur une enquête de terrain menée dans la Basse-Meuse, région située en périphérie liégeoise. Le travail s’est focalisé sur six communes : Oupeye, Visé, Blegny, Bassenge, Juprelle et Dalhem. Une enquête par questionnaire a été administrée en porte-à-porte, afin d’identifier les profils des habitants d’appartements, leur parcours résidentiel, leurs attentes et leurs contraintes. L’approche mobilisée est sociologique, combinant l’analyse de variables sociodémographiques avec une lecture territoriale des dynamiques résidentielles, en distinguant les logements situés en centralité de ceux situés en périphérie diffuse.
Les résultats obtenus permettent de nuancer plusieurs idées reçues. Contrairement à l’image d’un repli contraint, l’installation en appartement périurbain relève souvent d’un choix raisonné. De nombreux répondants évoquent des motivations telles que la recherche de confort, un attachement au territoire, le souhait de vivre dans un logement plus petit, neuf, bien isolé et moins énergivore. Ce choix n’est donc pas synonyme de déclassement : il traduit une adaptation des pratiques résidentielles à des contraintes nouvelles, mais aussi à de nouvelles aspirations.
Certains déterminants classiques sont toutefois confirmés, comme le rôle du cycle de vie dans les trajectoires résidentielles ou l’attrait du périurbain pour son cadre de vie verdoyant et calme. D’autres éléments, comme la dépendance à l’automobile, souvent présentée comme une limite du périurbain, apparaissent largement acceptés par les habitants.
Enfin, l’étude met en lumière l’émergence d’une demande spécifique pour des logements collectifs en milieu périurbain, portée par une diversité de profils : retraités, familles monoparentales, couples sans enfants. Ce phénomène n’est pas une simple reproduction des dynamiques urbaines, mais constitue une transformation propre des formes d’habiter périurbaines. Il appelle une réponse urbanistique adaptée, conciliant densité, qualité et ancrage local.


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Author

  • Ulas, Tozan ULiège Université de Liège > Mast. scienc. géogr. or. gén. fin. spéc. urb. dév. terr.

Promotor(s)

Committee's member(s)

  • Bianchet, Bruno ULiège Université de Liège - ULiège > Lepur(Centre rech.sur la Ville,le Territ.et le Milieu rural)
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  • Devillet, Guénaël ULiège Université de Liège - ULiège > Département de géographie > Serv. d'étude en géographie éco. fond. et appliquée (Segefa)
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