Mémoire de fin d'études: Les écomusées sont-ils capables de conserver et transmettre un patrimoine bâti et immatériel ? Le cas de l'écomusée d'Ungersheim

Abstract

L’écomusée est une institution apparue dans la deuxième moitié du XXe siècle qui a peiné à obtenir une certaine reconnaissance de la part des instances patrimoniales et tente encore aujourd’hui de se trouver une place. Ce travail propose d’y répondre en analysant les questionnements qui remettent en cause la légitimité des écomusées. D’abord, ce sont des musées en plein air présentant des bâtiments démontés de leur implantations d’origine pour être remontés dans une autre implantation. C’est une pratique qui pose beaucoup de questions quant à la transmission du patrimoine. Ensuite, le patrimoine culturel immatériel a récemment été reconnu dans le monde du patrimoine grâce à la Convention de l’UNESCO de 2003, mais ne connaît pas de support défini pour le conserver et le transmettre. Selon certains auteurs, les écomusées seraient, d’une certaine manière, un bon candidat pour transmettre ce patrimoine culturel immatériel, mais c’est un sujet encore très peu travaillé aujourd’hui. Ce travail propose trois axes d’analyse à partir d’un cas d’étude intéressant : l’écomusée d’Alsace à Ungersheim. Le premier analyse la transmission du patrimoine à travers la reconstitution d’un village, le deuxième analyse la transmission du patrimoine à travers le démontage et remontage des bâtiments, puis le troisième axe se concentre sur la transmission du patrimoine culturel immatériel dans l’écomusée et à travers les bâtiments pour déterminer s’ils pourraient être de bons candidats pour être des supports reconnus. La méthodologie de travail se base notamment sur une confrontation de documents théoriques et d’observations sur le terrain, ainsi que sur la comparaison de documents d’archives avec ce qui est mis en place au sein de l’écomusée pour la question du démontage et remontage des bâtiments dans un autre contexte.