Transmission intergénérationnelle des souvenirs personnels : rôle de la relation parent-enfant dans la phénoménologie des souvenirs
De Schutter, Sarah
Promoteur(s) :
Bastin, Christine
Date de soutenance : 1-sep-2025/9-sep-2025 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/24892
Détails
| Titre : | Transmission intergénérationnelle des souvenirs personnels : rôle de la relation parent-enfant dans la phénoménologie des souvenirs |
| Auteur : | De Schutter, Sarah
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| Date de soutenance : | 1-sep-2025/9-sep-2025 |
| Promoteur(s) : | Bastin, Christine
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| Membre(s) du jury : | Schmidt, Christina
Gavage, Rudy
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| Langue : | Français |
| Nombre de pages : | 87 |
| Discipline(s) : | Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie cognitive & théorique |
| Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
| Diplôme : | Master en sciences psychologiques, à finalité spécialisée |
| Faculté : | Mémoires de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Résumé
[fr] Contexte : L’être humain construit son rapport au monde, aux autres et à lui-même à travers les récits qu’il échange. Ces récits, transmis dans les familles, jouent un rôle essentiel dans la formation de l’identité et la consolidation des liens affectifs. La mémoire autobiographique, notamment lorsqu’elle est partagée entre générations, devient un outil de transmission, de sens et de proximité. Ce mémoire s’intéresse à la manière dont la relation parent-enfant adulte influence la richesse des souvenirs transmis, qu’ils soient personnels ou vicariants.
Objectifs et hypothèses : La question centrale posée est la suivante, la proximité perçue entre les membres de la dyade parent-enfant est-elle associée à une plus grande richesse phénoménologique et à une élaboration narrative plus poussée des souvenirs transmis ? Deux hypothèses ont été formulées. D’une part, la proximité élevée perçue par le parent serait liée à des récits plus riches et plus élaborés. D’autre part, une proximité élevée perçue par l’enfant serait associée à une plus grande richesse phénoménologique des souvenirs vicariants.
Méthodologie : L’étude a été menée auprès de 112 participants. L’enfant participait à deux séances. Lors de la première, il rapportait trois souvenirs transmis par son parent, puis complétait plusieurs questionnaires portant notamment sur la phénoménologie et la proximité perçue. Lors de la seconde séance, après la participation du parent, il se remémorait les souvenirs choisis par celui-ci et remplissait à nouveau des questionnaires. Le parent, de son côté, participait à une séance au cours de laquelle il racontait trois souvenirs personnels transmis verbalement à son enfant, puis complétait les mêmes questionnaires que son enfant. Il se remémorait ensuite les souvenirs choisis par son enfant et évaluait leur réception.
Résultats : Les résultats n’ont révélé aucun lien significatif entre la proximité perçue et les caractéristiques des souvenirs transmis, qu’ils soient personnels ou vicariants.
Conclusions : Ces résultats suggèrent que, dans des dyades où le lien est déjà établi, les récits ne visent pas à renforcer l’intimité. Ils peuvent remplir d’autres fonctions : identitaire, narrative ou émotionnelle. L’âge du participants, la stabilité du lien et les trajectoires développementales pourraient jouer un rôle plus déterminant.
Malgré certaines limites méthodologiques, cette recherche ouvre des perspectives pour des études longitudinales et intergénérationnelles. Elle invite à considérer les récits familiaux comme des objets relationnels complexes, façonnés par le style narratif, le contexte affectif et les dynamiques générationnelles.
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