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Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education
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Mémoire

Bien dans sa voix : Étude qualitative du genre vocal

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Forchard, Lorette ULiège
Promoteur(s) : Morsomme, Dominique ULiège
Date de soutenance : 1-sep-2025/9-sep-2025 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/24990
Détails
Titre : Bien dans sa voix : Étude qualitative du genre vocal
Titre traduit : [en] At ease in one's voice: a qualitative study of vocal gender
Auteur : Forchard, Lorette ULiège
Date de soutenance  : 1-sep-2025/9-sep-2025
Promoteur(s) : Morsomme, Dominique ULiège
Membre(s) du jury : Comblain, Annick ULiège
Bettahi, Lamia ULiège
Langue : Français
Nombre de pages : 73
Mots-clés : [fr] Logopédie
[fr] Harmonisation vocale
[fr] Voix
[fr] Transidentité
Discipline(s) : Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie cognitive & théorique
Public cible : Chercheurs
Professionnels du domaine
Etudiants
Grand public
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Diplôme : Master en logopédie, à finalité spécialisée en voix
Faculté : Mémoires de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education

Résumé

[fr] Ce travail s’intéresse à la voix des personnes trans et non-binaires n’ayant pas recours à l’harmonisation vocale. La voix, au-delà de son rôle communicationnel, est un marqueur identitaire fort. Toutefois, elle est soumise aux normes genrées qui structurent notre société. Ces normes sociales et culturelles influencent la perception de la voix et peuvent engendrer des discriminations, des stigmatisations ou des violences symboliques. Dans ce contexte, la voix des personnes trans se situe à l’intersection entre affirmation de soi et attentes sociales normatives. Si certain·es personnes trans cherchent à obtenir une congruence entre voix et genre, d’autres préfèrent de pas modifier leur voix, pour des raisons identitaires, pratiques ou personnelles.

Pour explorer cette problématique, une étude qualitative a été menée auprès de trois participant·es : deux femmes trans et une personne non-binaire. Ces entretiens semi-directifs ont permis d’approfondir quatre thématiques : le rapport des participant·es à leur propre voix, les raisons pour lesquelles la transition vocale n’est pas envisagée, les critiques et réactions sociétales vécues, ainsi que les stratégies de réponse développées.

Les résultats montrent une grande diversité de parcours. Chez certain·es, la voix ne génère pas de dysphorie et peut être préservée. Chez d’autres, elle constitue une source de difficultés dans les interactions sociales. Les motifs pour ne pas envisager d’harmonisation vocale sont divers : contraintes pratiques, incertitudes, absence de dysphorie, mais aussi choix identitaires, ou engagements politiques ou militants. La voix peut alors devenir un outil de résistance et de visibilité, tout en exposant à des jugements sociétaux. Les témoignages rapportent notamment des expériences de mégenrage, de remise en question ou déni de leur identité, ainsi que de moqueries. Face à cela, différentes stratégies de réponse sont mises en place en fonction du contexte, allant de l’affirmation de soi à l’évitement ou à la protection.

La discussion souligne le poids des attentes sociales et genrées dans les vécus exprimés, et souligne l’importance de considérer la voix dans ses dimensions identitaires et sociales, et non comme une simple onde sonore. Ainsi, elle ouvre des pistes pour la prise en soin logopédique.

En conclusion, en logopédie, l’objectif n’est pas de viser la conformité aux normes vocales dominantes, mais d’accompagner chaque personne vers une voix qui corresponde à son identité et à son vécu, en proposant un soutien individualisé, inclusif, qui prend en compte les dimensions psychosociales.


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Auteur

  • Forchard, Lorette ULiège Université de Liège > Master logo., fin. spéc. voix

Promoteur(s)

Membre(s) du jury









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