L'entrepreneuriat Smart Cities : qualification et étude des besoins spécifiques en région wallonne.

Abstract

Face à la constante augmentation de la démographie, les centres urbains deviennent des lieux à forte densité de population. Par conséquent, ils se retrouvent de plus en plus confrontés à repenser leur mode de fonctionnement pour répondre à des enjeux majeurs tels que la limitation des ressources naturelles, le besoin énergétique, ou encore la croissance urbanistique. Ces villes se tournent alors progressivement vers les concepts de « smart city », qui diffèrent en fonction du potentiel du territoire et des challenges qu’il rencontre. En tant qu’acteur clé, l’entrepreneuriat présent dans ces territoires est une ressource précieuse pour ces projets Smart City. Ce travail avait pour premier objectif de qualifier un « entrepreneuriat smart » et de déterminer quels sont les obstacles et les facilités à sa création. Ensuite, une étude de cas a été réalisée, par le biais d’une enquête, auprès d’entrepreneurs en devenir et de dirigeants de startups de la région wallonne. Cette étude visait à comparer l’expérience vécue par les entrepreneurs smart et non smart quant à la création d’entreprise et d’en dégager les points restants problématiques dans le développement entrepreneurial smart. L’analyse de la littérature et l’expertise d’organismes partenaires ont permis de qualifier qu’un entrepreneuriat smart doit s’impliquer dans au moins un domaine d’utilité pour la Smart City (ex. mobilité, gestion de l’énergie urbaine, enseignement, économie circulaire, environnement, infrastructure numérique intelligente etc.), en ayant une approche novatrice. Il doit également apporter une valeur ajoutée aux citoyens et à la société, et améliorer l’efficience urbaine. Au travers des questions de l’enquête, cette qualification a aidé à fixer les critères qui ont permis de discriminer les réponses de l’entrepreneuriat smart du reste des répondants. L’analyse comparative, qui en découle, a mis en évidence des besoins spécifiques concernant principalement l’adaptation des structures d’aides, le besoin en expertise spécifiques, ainsi que l’acquisition de compétences managériales. D’autres besoins ayant rapport avec le financement, la médiation des collaborations avec les pouvoirs locaux et l’utilité de la technologie ont été avancés. Pour conclure ce travail, nous apportons des pistes potentielles pour permettre de répondre de manière plus spécifique aux besoins de cet entrepreneuriat impliqué dans la smart city.