Estimation du stock de carbone dans la concession forestière communautaire de Bowa province du Haut-Katanga, RD Congo

Abstract

L’évaluation de biomasse dans les forêts claires de Miombo est une contribution importante pour l’aménagement durable à l’échelle locale et l’atténuation des effets du changement climatique. Dans cette étude, nous avons tenté de déterminer les caractéristiques structurales, floristiques ainsi que le stock de carbone dans la concession forestière de Bowa (Province du Haut-Katanga, République Démocratique du Congo). L’analyse a porté sur un échantillon de 6562 arbres inventoriés dans 228 parcelles. Sur base des prédicteurs ; le diamètre, la hauteur (mesurée pour 656 arbres et par modèle H-D local) ainsi que la densité extraite dans la base des données mondiale restreinte à l’Afrique tropicale nous avons la biomasse des arbres, puis à l’échelle des parcelles moyennant un facteur d’extension. Nous avions retenu l’équation allométrique du site en modèle puissance non-linéaire comme favorable, non saturé, résidus observés et prédits bien répartis autour de 0, sans structure particulière, ni biais systématique, ni hétéroscédasticité, mais à erreur moyenne relativement important de 4,9 m. La forêt est dominée par les petits arbres. Le stock de carbone moyen est de 104,8 tC ha-1 ; présentant des variations importantes entre les parcelles. Au total 82 espèces ont été inventoriées ; avec une prédominance des Fabaceae (22 espèces pour 14 genres, respectivement Brachystesia, Julbernadia et Isoberlinia), suivie des Phyllanthaceae (incluant le genre Uapaca) et de Combretaceae (Combretum et Terminalia). Quatre groupes se sont dégagés, distinguant deux types de végétation ; forêts de type miombo à Diplorhynchus condylocarpon (Groupe 1 et 3) et à Uapaca sansibarica, U. kirkiana (Groupe 4 et 2). Les descripteurs structuraux en supplément dans l’ordination ont montré que les quatre groupes contribuent différemment à ceux-ci ; le groupe 1 pour NHA et le groupe 3 pour H, GHA, BHA et WD. Les facteurs (environnementaux et historiques) expliquant les variations de structure et de composition restent à déterminer. En attendant l’estimation de stock dans les sols et les études écologiques des arbres pour justifier ces variations, l’intégration de petits arbres dans la stratégie d’aménagement durable contribuera à la durabilité de cette forêt communautaire.