L'influence de l'entraînement perceptif et de l'apprentissage catégoriel sur le phénomène d'unification en mémoire associative

Abstract

Notre environnement est rempli d'objets dont la complexité visuelle peut considérablement varier. Bien que la tâche de discrimination d'objets puisse souvent être résolue sur base d’une caractéristique unique, les objets plus complexes mettent nos capacités mnésiques à rude épreuve (Liang, Erez, Zhang, Cusack, & Barense, 2020). Des études ont démontré que l’unification d’éléments en une représentation unitaire en mémoire épisodique était susceptible de faciliter sa reconnaissance sur base de la familiarité lors de la récupération (Yonelinas, Aly, Wang, & Koen, 2010; Tibon, Gronau, Scheuplein, Mecklinger, & Levy, 2014 ; Liang, Erez, Zhang, Cusack, & Barense, 2020). Récemment, Liang et ses collaborateurs (2020) sont parvenus à fournir la preuve neuronale selon laquelle l'expérience obtenue suite à un entrainement visuel était capable de transformer les représentations d'objets conjonctifs, en favorisant le processus d’unification. D’autres études relatives au processus d’unification ont également démontré que nos connaissances antérieures pouvaient influencer la façon dont nous mémorisions certaines informations (Chase & Simon, 1973 ; Greve, Mark, Van Rossum, & Donaldson, 2007 ; Goupil, 2007). Ainsi, le présent mémoire avait pour but d’évaluer l’impact d’un entrainement perceptif et d’un apprentissage catégoriel sur les capacités d’unification de sujets jeunes. Pour cela, nous avons comparé les performances de personnes jeunes, ayant bénéficié d’un entrainement visuel de plusieurs jours et d’une tâche d’apprentissage catégoriel, à celles de sujets jeunes n’ayant bénéficié d’aucun apprentissage catégoriel. Les résultats obtenus démontrent qu’un entrainement perceptif quotidien et une exposition répétée à certaines associations favorisent leur unification et influencent les stratégies d’encodage mises en place par les participants. Cependant, bien que l’influence positive des connaissances préexistantes sur les capacités de reconnaissance et d’unification ait fait l’objet de nombreux travaux (Greve, Mark, Van Rossum, & Donaldson, 2007 ; Tibon et al., 2014), il semble que l’apprentissage catégoriel réalisé dans cette étude ait présenté quelques limites méthodologiques nous empêchant d’observer les résultats escomptés.