Étude quantitative transversale concernant l'attitude des enseignants d'écoles primaires ordinaires vis-à-vis de l'inclusion éducative

Abstract

Actuellement, le thème de l'inclusion suscite un grand intérêt dans le monde de la politique de l'éducation (Van Mieghem et al., 2020). L’inclusion se définit comme la cohabitation des personnes en situation de handicap avec les personnes non handicapées (Soresi et al., 2011). Cela ne peut pas avoir lieu s'il y a ségrégation scolaire. De ce fait, comme déclare l’UNESCO en 2001, l'inclusion éducative représente une question de politique majeure dans le monde entier (Sosu et al., 2010). En Belgique, l'objectif a également été fixé dans ce sens d’adapter les pratiques afin de pouvoir accueillir tous les élèves dans les écoles ordinaires (Van Mieghem et al., 2020). Pourtant, comme le constate l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) en 2022, la Belgique - et plus spécifiquement la Communauté germanophone de Belgique - ne peut pas encore se targuer de posséder un système d'éducation inclusif. Pour que l'inclusion et ses changements structurels dans l'éducation soient efficaces - comme l'affirment de nombreux auteurs dans la littérature, tels qu'Avramidis et ses collègues (2002) - les enseignants doivent montrer des attitudes positives à l’égard de l’inclusion. Cross et ses collègues (2004) estiment qu’une attitude positive des enseignants peut contribuer à la réussite de l'inclusion des élèves en situations de handicap dans les écoles ordinaires. Quelles sont les attitudes des enseignants du primaire de la Communauté germanophone de Belgique par rapport à l’éducation inclusive ? Par le biais d’un questionnaire d’autoévaluation composé principalement de questions fermées et de quelques questions ouvertes, l’attitude des enseignants des écoles ordinaires de la CG est interrogée et ensuite analysée de manière quantitative. Il se dégage une attitude plutôt neutre à légèrement positive des enseignants à ce sujet. Différents facteurs contextuels peuvent être mis en relation avec une attitude plus positive (comme une formation adaptée ou le travail dans une classe d'âge mixte) ou plus négative (comme la présence d'une école spécialisée dans la commune).